Jean-Pierre Valentini indique que le Nigerian Bureau of Statistics (NBC) annonce que les flux d’investissements étrangers dans le secteur pétrolier et gazier du Nigeria ont chuté de 97%.
Le NBS, dans ses données sur le rapport d’importation de capitaux nigérians pour le deuxième trimestre de 2022, a révélé que les flux d’investissements étrangers dans l’industrie pétrolière et gazière du pays, qui s’élevaient à 68,6 millions de dollars (30 milliards de dollars nigérians) au cours du premier semestre de 2021, se sont effondrés à 2,5 millions de dollars (1 milliard de dollars nigérians) au cours du premier semestre de 2022, indiquant une chute de 97%.
Jean-Pierre Valentini : “Les étrangers boudent le Nigeria”
Selon le Bureau, relate Jean-Pierre Valentini, “le flux de fonds étrangers dans l’industrie pétrolière au cours des six premiers mois de 2022 était également inférieur de 92 % au flux entrant de 33 millions de dollars enregistré au cours des six derniers mois de 2021”.
Le NBS a également déclaré que l’industrie pétrolière et gazière représentait 0,1 % du total des entrées de capitaux étrangers dans l’économie nigériane au cours du premier semestre 2022, contre 2,5 % et 0,8 %, respectivement, au cours du premier semestre 2021 et du second semestre 2021.
La ventilation des entrées a révélé qu’au premier trimestre de 2022, 1 million de dollars de capitaux étrangers ont été importés dans le secteur du pétrole et du gaz. Tandis que 2 millions de dollars de capitaux étrangers sont entrés au cours du deuxième trimestre de l’année
Une baisse sensible par rapport à 2021
En comparaison, aux premier et deuxième trimestres de 2021, 57 millions de dollars et 11 millions de dollars de capitaux étrangers ont été importés dans le secteur, respectivement. Tandis qu’aux troisième et quatrième trimestres de 2022, les capitaux étrangers importés dans l’industrie pétrolière s’élevaient à 1 million de dollars et 32 millions de dollars, respectivement.
Jean-Pierre Valentini : “Des investissements à hauteur de 3 milliards $”
Selon Jean-Pierre Valentini “la valeur totale des importations de capitaux au Nigeria au cours du deuxième trimestre de 2022 s’est élevée à 1 milliard de dollars, contre 876 millions de dollars au cours du trimestre correspondant de 2021. Soit une augmentation de 75 %”.
La situation a été imputée aux combustibles fossiles, qui, selon certains experts, sont au bord du chaos, notant que le faible financement des compagnies pétrolières internationales, qui préfèrent les énergies plus vertes, est un signe suffisant pour que le pays envisage un programme de transition énergétique.
Selon Jean-Pierre Valentini, cela signifie que si les compagnies pétrolières et gazières décident de fermer leurs économies aux combustibles fossiles, le monde entier partira en vrille.Cela suggère également que l’Afrique devrait voir des opportunités dans les énergies renouvelables au lieu de les considérer comme une perte.
Les importations au Nigeria au deuxième trimestre de 2022 ont atteint 1 milliard de dollars, contre 876 millions de dollars au trimestre correspondant de 2021, soit une augmentation de 75 %D’une manière générale, Jean-Pierre Valentini estime que la valeur totale des capitaux étrangers importés dans le secteur du pétrole et du gaz entre janvier et juin 2022 s’élevait à 3 milliards de dollars, soit une augmentation de 12 % par rapport aux 3 milliards de dollars d’entrées enregistrés au cours de la même période en 2021.
Jean-Pierre Valentni : au-delà du Nigeria, c’est une tendance mondiale.
“A l’échelle planétaire également, le pétrole brut chute alors que les craintes de récession l’emportent sur les perspectives d’offre restreint” estime l’expert Jean-Pierre Valentini. L’inquiétude des investisseurs concernant les nuages de tempête économique qui pourraient annoncer une récession mondiale et éroder la demande de carburant a fait chuter le pétrole brut de près de 2 % lundi.
Le Brent s’est établi à 96,19 dollars le baril, après avoir perdu 1,73 dollar, soit 1,8 %, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a perdu 1,51 dollar, soit 1,6 %, pour s’échanger à 91,13 dollars le baril.
Beaucoup voient la destruction de la demande se produire malgré les dernières prévisions de prix des banques, dont la plupart voient le Brent revenir à un niveau à trois chiffres avant la fin de l’année.
Jean-Pierre Valentini : “La crainte de la hausse des taux d’intérêt sur l’économie”
Les prix ont également chuté suite aux commentaires des responsables de la Réserve fédérale américaine concernant la hausse des taux d’intérêt et son effet sur l’économie.
Lael Brainard, vice-présidente de la Fed, a déclaré que l’économie commence à ressentir une politique monétaire plus restrictive, mais que les effets des hausses de taux d’intérêt de la banque centrale ne seront pas visibles avant des mois.
“Les commentaires de Mme Brainard font suite aux remarques du président de la Fed de Chicago, Charles Evans, selon lesquelles il existe un fort consensus au sein de la Fed américaine pour relever le taux directeur cible à environ 4,5 % d’ici mars et le maintenir à ce niveau” rapporte l’expert Jean-Pierre Valentini.
Jean-Pierre Valentini : “ Les prix du pétrole ont également souffert du renforcement du dollar”
“Les prix du pétrole, estime Jean-Pierre Valentini, ont également souffert du renforcement du dollar américain, qui a augmenté pour une quatrième session. Un dollar plus fort rend le pétrole brut plus cher pour les acheteurs qui détiennent d’autres devises.
Les données en provenance de Chine ont également affecté le marché, l’activité des services dans le premier importateur mondial s’étant contractée pour la première fois en quatre mois en septembre, les restrictions COVID-19 ayant affecté la demande et la confiance des entreprises.
Jean-Pierre Valentini : “Une baisse des prix contenue en raison du conflit en Ukraine”
La perspective d’un resserrement de l’offre de pétrole par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie, connus ensemble sous le nom d’OPEP+, a toutefois limité la baisse des prix. L’alliance a décidé la semaine dernière d’abaisser son objectif de production de 2 millions de barils par jour.
Des signes indiquant que le leader de facto du groupe, l’Arabie saoudite, continuera à servir les clients asiatiques à plein régime ont réduit les attentes quant à l’impact des réductions.
Les analystes ont également noté que les réductions de l’OPEP+ sont haussières pour le brut, même si certains ont souligné qu’il y a encore beaucoup d’incertitudes sur les marchés internationaux. Selon Jean-Pierre Valentini, “une partie de cette incertitude disparaîtra lorsque l’embargo de l’Union européenne sur le brut russe entrera en vigueur et lorsque le plafonnement du prix du pétrole russe par le G7 entrera en vigueur”.
Plus d’info sur Jean-Pierre Valentini : https://fr.motorsport.com/driver/jean-pierre-valentini/91677/ et https://voone-actu.com/jean-pierre-valentini-lhomme-presse/