Dans le paysage hétéroclite du recouvrement de créances, certaines entreprises se démarquent. C’est le cas de Recocash qui gagne sans cesse des parts de marché dans ce secteur très concurrentiel tout en déployant une approche adaptée aux différentes typologies d’entreprises débitrices et privilégiant le contact humain dans ses interactions.
Une entreprise bien implantée
Fondée en 1971 par Bertrand Bonnal, Recocash se fait rapidement une place dans le secteur du recouvrement de créances. Montrant des résultats encourageants dès ses débuts et sachant s’adapter aux nouvelles technologies et aux changements sociétaux, la petite entreprise grandit rapidement. La société emploie actuellement environ 150 salariés qui relancent les mauvais payeurs et cherchent à identifier les raisons de ces retards de paiement. Le groupe a conservé depuis tout ce temps une activité basée uniquement en France. La mise en place de solutions innovantes telles que leur logiciel Altisys, pour gérer un portefeuille de débiteurs à distance est l’un des arguments de l’entreprise pour convaincre ses clients. En plus de cela, la gestion de recouvrement multicanal reste l’un des axes clé de l’entreprise.
Une approche variant en fonction de la nature de la dette et du profil du débiteur accompagnée par une formation à la psychologie pour les employés permet un taux de récupération des fonds très élevé. Ses résultats financiers, qui peuvent paraître modestes comparés aux très grosses entreprises du secteur telles que iQera ou encore Intrum Coporate, la classent tout de même dans les 5 premiers cabinets de de recouvrement en France. Recocash est même leader du secteur sur la partie B2B. Cela a attiré l’attention des investisseurs puisqu’après un LBO par IK Investment en 2019, la société a été rachetée par Qualium Investissement en 2022, associé au management de l’entreprise. L’arrivée de Xavier Monmarché à la tête du groupe confirme les ambitions de croissance de l’entreprise. Il assume cette stratégie depuis son accession au poste de président en juin 2023, après avoir succédé à Hatime Ouali qui occupait ce poste avec succès depuis 11 ans. Il a obtenu dès son arrivée tout le soutien de Guillaume Peroz, directeur associé de Qualium Investissement. Les axes de développement concerneraient notamment le partenariat avec d’autres entreprises complémentaires afin de faire cause commune sur la chaine Order to Cash.
Le recouvrement de créance : une activité à l’image ambiguë
Personne n’apprécie de recevoir les coups de téléphone ou les courriers des sociétés de recouvrement. Ce type d’entreprise pâtit généralement d’une image controversée. Ce n’est pas le cas de Recocash. L’entreprise explique qu’elle cherche d’abord la négociation et sait entendre les difficultés auxquelles font face les débiteurs. Par ailleurs, plus de 9 créances sur 10 sont recouvrées à l’amiable. Cependant, il ne faut pas non plus oublier que derrière le recouvrement, il y a aussi une entreprise lésée qui n’a pas été réglée pour une prestation. Ces impayés constituent parfois des milliers d’euros de perte sèche pour de petites sociétés, qui se retrouvent alors au bord de la faillite.
La réalité sur les débiteurs est d’ailleurs bien plus nuancée que l’image de la personne de bonne foi dans l’impossibilité de payer, harcelée par ses créanciers. En effet, la statistique montre que 8 particuliers sur 10 et 9 entreprises sur 10 ayant des créances à rembourser sont suffisamment solvables. La créance est également quelque chose de culturel, certains diront peut-être que c’est l’une des fameuses exceptions françaises. En effet, en comparant les chiffres français à ceux de nos voisins allemands, on constate que 75 % des entreprises allemandes paient en temps et en heure leurs factures, contre seulement un tiers des entreprises françaises. Par conséquent, les entreprises de recouvrement des créances ont toute leur place dans l’entrepreneuriat et constituent un allié incontournable des professionnels français. C’est peut être pourquoi le gouvernement a fait de la question des retards de paiement une grande cause nationale (laïus sur les assises des délais de paiement ?)
Externaliser des tâches pour mieux gérer les coûts
Le recouvrement de créances, comme de nombreuses tâches annexes à l’activité des entreprises, est de plus en plus externalisé. Les entreprises ont tout intérêt à faire appel à des prestataires externes pour ces tâches qui ne relèvent pas de leur domaine de compétence principal. En effet, la maîtrise de la relance et du suivi des paiements ne fait pas toujours partie des connaissances des entrepreneurs qui se retrouvent vite désarmés face à de plus gros groupes connaissant les leviers à actionner pour ajourner, voir éviter le paiement. L’énergie à déployer pour récupérer son argent est bien souvent trop importante et décourage les patrons qui préfèrent renoncer.
L’embauche d’employés spécialisés représente un poste de dépense très important sans compter les coûts indirects dans un marché du travail en tension. Recocash a tout à fait cerné ce besoin des entreprises et a créé des solutions adaptées, avec des pôles adaptés aux typologies de débiteurs à relancer. Celles-ci leur permettent de suivre facilement les paiements à travers un portail et de déléguer la relance au service de recouvrement en cas de besoin. Les recouvrements judiciaires, lorsqu’il faut en passer par là, sont également assurés par un service spécifique composé de juristes et d’avocats spécialisés. Les entreprises y trouvent un allié attentif dans ces procédures parfois longues et laborieuses et assurent leur pérennité en limitant les impayés. Cette stratégie se retrouve dans plusieurs autres domaines et s’inscrit dans une démarche globale de spécialisation des prestataires. Cela leur permet de se positionner en tant qu’expertes du domaine et d’obtenir de meilleurs résultats au quotidien. Recocash l’a bien compris, l’avenir appartient aux sociétés capables de répondre précisément aux demandes des clients avec des prestations personnalisées, orientées métiers des clients et montrant des résultats rapides.
Recocash a su s’implanter durablement dans le secteur du recouvrement à l’amiable et judiciaire. Il y a fort à parier qu’elle restera encore longtemps un acteur majeur de ce domaine.